Comme tant d'autres à cette époque, la pochette de cet album, le premier de Robyn Hitchcock avec les Egyptians, laisse franchement perplexe (pour rester poli). A savoir qu'elle est extraite d'une vidéo complètement barrée d'Hitchcock de sa chanson (qui l'est tout autant) "The Man with the Lightbulb Head" *.
Cette pièce maitresse de l’œuvre "hitchcockienne" fera effet boule de neige pour relancer la machine en mode jangle pop après cette parenthèse folk des plus abouties qu'est "I Often Dream of Trains". Des morceaux aux arrangements très typés de l'époque mais très inspirés de ses ainés, ce qui en fait heureusement une œuvre tout à fait digeste.
Ainsi, en plus de ce fameux "The Man with the LightBulb Head" où l'ombre de Syd Barrett plane, nous pouvons trouver quelques autres délices psychédéliques comme "Egyptian Cream", "I'm Only You", "Goodnight I Say" ou encore "The Fly". Sans parler du savoureux "My Wife and my Dead Wife" qui propulsera Robyn Hitchcock dans les "college radios" américains, ou encore "Heaven" qui aurait pu être un tube en puissance.
Au milieu des années 90, le label Rhino a complété cet album de titres bonus loin d'être négligeables, comme "Dwarfbeat" (toujours barré comme Barrett) ou le long morceau instrumental "The Pit of Souls" qui se veut être inspiré de Brian Eno.
Par la suite, avant de signer chez les cadors d'A&M, Robyn et ses égyptiens produiront deux autres albums, dont l'excellent "Element of light"... Mais c'est une autre histoire.
* Pensée à sa fille Maisie qui participe à la vidéo, là où elle est...