Don't forget I know where you sleep at night !
Pour commencer, à tous ceux qui ne connaissent pas Emmure, c'est un groupe un peu « spécial ». Disons que les mecs ressemblent à des rappeurs américains sauf qu'ils font du metalcore/hardcore. Il suffit juste d'entendre les premiers cris de Frank Palmeri pour comprendre qu'on est pas face à des fans de Snoop Dog.
Emmure c'est également un univers complètement glauque, teinté de schizophrénie maladive qui peut vite faire péter un plomb si l'on s'attarde au passage sur les lyrics. Il suffit de comprendre le titre de l'album : Felony (qui signifie Crime) pour s'imaginer la suite.
Au passage, ce Felony est le 3e album du groupe. A savoir que leur premier album « Goodbye to the Gallows » avait été reçu avec brio par la critique. Imposant un son brut bourré de riffs aiguës et de breakdowns, le style du groupe n'a jamais été remis en question, ni sur leur 2e album (The Respect Issue), ni sur ce Felony. Et franchement ? Tant mieux !
A tous ceux qui voudraient attaquer tranquillement dans l'univers d'Emmure, surtout, n'essayez pas d'écouter Felony d'une traite. Impossible. Autant pour moi, que pour vous. En effet, tous les riffs vont finir par se ressembler et vous allez faire une overdose dès la 3e chanson.
Emmure, ça s'écoute au compte-goutte et ça détruit tout sur son passage en un coup. Il suffit de prendre le single « Bars in Astoria » pour comprendre la folie du groupe : une intro électro rapide, un riff qui tape (avec les aiguës qui vont avec) et les cris de Frank qui alternent entre corbeau aiguë et monstre sombre à la limite de la compréhension. Niveau lyrics, c'est du lourd également avec le « Don't forget I know where you sleep at night » qui se répéte jusqu'à devenir vraiment malsain, tout de suite suivi du passage complètement schizo de « Somebody help me please. Somebody help me please. I swear to god I'll pull this trigger. Swear to god I'll pull this trigger. »
Voilà, vous savez ce qu'est Emmure rien qu'avec ce « Bars In Astoria ». Certes, on aime ou on aime pas. Mais si on arrive à passer outre les cris glauques, on entre dans un univers dont il est difficile de sortir indemne.
Pour en venir aux points négatifs, outre le fait que l'album est à écouter en plusieurs fois, je noterais des passages qui m'ont déçus : notamment des passages chantés où on l'impression d'entendre du mauvais Pleymo (Don't be One) ou carrément du Limp Bizkit (R2 Deepthroat et son « Ask your girl what my dick tastes like »). Bref, des inspirations pas forcément lumineuses.
Pour terminer, je ne suis pas sûr que ce Felony passera devant le respect que j'ai pour les deux précédents albums mais il comptera, c'est sûr, dans la discographie du groupe.
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