Presque.
Après le changement assez radical de style de Born With A Scorpion's Touch, Calabrese se cherche encore, et nous pond donc ce Lust for Sacrilege une paire d'année plus tard.Dès les premières secondes...
le 1 oct. 2024
Septième album du trio de Phoenix, déjà. Après quelques années d'errance et deux albums où le groupe se cherchait clairement une nouvelle direction, on se demandait fort ce qu'ils allaient nous réserver pour ce Flee the Light quand il fût annoncé. Encore des expérimentations ? Un autre changement de style ? Un retour à leur vieux horror punk si efficace ?
Et bien c'était rien de tout ça, et clairement, le groupe l'a senti. Précédent la sortie définitive du disque, le groupe avait attaqué une promo agressive, annonçant d'emblée leur effort le plus ambitieux, avec un clip pour chaque titre de l'album et l'annonce d'une nouvelle direction. Mais surtout, une confiance en eux renouée, on le sentait à leur enthousiasme bien plus palpable que sur les précédents titres... Est-ce que l'album leur a donné raison ?
Et ben, pas plus de supsense : c'est un grand OUI. Flee The Light est incroyable et de loin leur meilleur disque. Traumatisés par leur découverte de Ghost, l'injection de cette nouvelle influence est salvatrice pour le combo, injectant la glue qui était nécéssaire à mêler leur personnalité et leurs expérimentations précédents. Cette fois-ci, la sauce prend et prend TRES fort, et fait l'effet d'un Carolina Reaper sur nos petites papilles plus habituées à prendre ce genre de claque.
Calabrese bascule complètement dans un deathrock théatral et sombre, toujours aussi catchy mais bien plus à l'aise avec les exercices du style. Du lancinant et lourd Let doom overtake us, au déflagrations de Demonspitter qui rappelle les plus grandes heures de Dayglo Necros en beaucoup, beaucoup plus sale, l'album est un condensé de ce que Calabrese sait faire de mieux mais avec cette fois une cohérence à toute épreuve, loin du timide remplissage qu'on pouvait trouver sur Lust for Sacrilege ou des lumineuses tentatives de Born with a Scorpion's touch. Guitares gothiques sur Pleasures of evil, claviers omniprésents sur He Who Flees the light, flottements psychédéliques sur Hallucinatory Void jusqu'à l'apothéose gothique de Invisible Witches et ses orgues soutenant des arpèges tranchants... et toujours ce constant talent pour les mélodies et les harmonisations, portées par les voix de Bobby et Jimmy qui sont à leur meilleur ici, bien plus versatiles que leur habituel crooning.
Si on pense facilement à Ghost au vu de leur influence principale, curieusement, l'album me fait beaucoup plus penser à une des influences principales de Ghost, à savoir le combo italien horrifique Death SS. Je ne sais pas si c'est le côté catchy et presque shock rock, loin des élucubrations pop de Ghost, qui me le rappelle, mais j'entends beaucoup plus Steve Sylvester que Papa Emeritus, surtout quand le groupe ralentit le tempo et se fait plus sombre. C'était bien le dernier truc auquel je m'attendais de la part de Calabrese, mais osez me dire que King Prowler vous fait pas penser à Heavy Demons.
Flee the Light avait été une claque énorme à sa sortie, mais marque surtout le renouveau de Calabrese qui ne quittera plus ce style deathrock après ça, le poussant au maximum jusqu'à ses plus récentes sorties de 2024.
Plus que Dayglo Necros, si l'horror punk n'est pas votre truc, je conseille très vivement ce Flee The Light qui arrive à être le plus mémorable album d'une discographie déjà mémorable.
Vraiment, quel grand groupe.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Horror punk qu'il est bien.
Créée
le 1 oct. 2024
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