Après plusieurs écoutes, mon verdict est sans appel : il n'y a rien de novateur dans la musique de Chris Alfaro alias Free The Robots. C'est un joli mélange entre hip-hop, jazz et sons psychédéliques mais qui est repris par de nombreux artistes d'aujourd'hui (Blockhead, l'Orange, Apollo Brown, Flying Lotus...). Par conséquent, il est probable qu'il reste inconnu au bataillon, à part pour certains puristes.
Mais, dans tous les cas, il faut souligner le caractère maîtrisé de cet EP. Au-delà du conformisme du genre, les six pistes sont toutes harmonieusement fluides. La fondu entre les sampling, le jazz et les sons électroniques est élégamment amenée et facile d'accès.
On peut imaginer une ville qui s'éveille, aux rayons lumineux qui viennent la toucher. Des gens qui passent, marchent la tête baissée avec leur café en main... Ce sont des belles images qui sont portées et qu'il ne faut pas ignorer.
C'est un bel EP, certes. Mais si je le réentendais, je ne pourrais pas reconnaître la "patte" de l'artiste et ce pourquoi je l'apprécie, comme un Chagall en peinture, un Tchaïkovski en musique ou encore un Ionesco en théâtre. Il ne manquerait pas grand chose à ce que cette musique d'un coup devienne singulière. Qui sait... Un jour, sûrement ! Je l'espère en tout cas...