PINS et leur savoureux post-punk nous font découvrir leur premier opus !
Loin des girls band des années 90 on s’enfuit vers le post-punk pour redécouvrir ces filles qui font de la musique avec leurs tripes, montant sur les devants de la scène musicale pour notre plus grand plaisir, et ce n’est pas PINS qui nous diront le contraire. Après la révélation de Savages, c'est au tour de ce quatuor de se lancer avec leur premier album Girls Like Us produit sous le label Bella Union qui fait suite à leur EP Luvu4lyf. En attendant sa sortie le 30 septembre prochain, on vous fait part de ses impressions.
Si on en parle fréquemment pour son équipe de football, Manchester est aussi une ville culturelle qui a vu de nombreux groupes émerger de ses terres tels que Joy Division, The Smiths ou encore Oasis, et ce n’est rien face à la vague de groupes qui déferlent ces derniers temps, revendiquant leurs origines mancuniennes, et dont PINS fait partit apportant ainsi une touche de féminité. Une chose est sûre, ce quatuor féminin fondé en 2011, composé de Faith Holgate (chant, guitare), Lois Mc Donald (guitare), Anna Donigan (basse) et Sophie Galpin (batterie) est sur la pente montante.
En mai dernier, PINS dévoilait Eleventh Hour :
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Malgré ses origines, ne vous attendez pas à entendre un son purement mancunien car vous seriez vite déçu. Un ampli vox pour donner l’impression d’un son « garage » couplé à des guitares dont on abuse des reverbs et du delay sont de la partie pour nous envoyer tout droit de l’autre côté de l’Atlantique, et plus précisément vers Brooklyn d'où Le Guardian aurait juré que le groupe provenait, allant même jusqu’à les comparer aux Crystal Stilts ou Vivian Girls. C’est donc un univers sombre et débordant de sexualité qui s’ouvre à nous, les filles voulant montrer qu’elles sont elles aussi dotées d’une paire de couilles.
Mais que vaut cet album enregistré et mixé en une semaine ?
Tout commence avec le premier single comportant les titres Stay True et Get With Me qui s’est vu encensé par la critique anglaise qui n’a depuis cessé d’attendre la sortie de Girls Like Us en demandant toujours plus tout en leur offrant une large visibilité sur la scène médiatique. Le premier morceau se distingue par sa batterie et son alternance entre lenteur et rapidité, proposant un son clair muni d’un riff agréable comme avait déjà pu le faire Savages dans son domaine. Get With Me quant à elle nous transporte dans un décor transpirant le sexe, donnant au titre une allure vive qui n’est pas sans nous rappeler un bon Runaways, et ce, que ce soit dans la voix de Faith ou dans la musique. Guitares et basses nous entraînent dans une danse interminable, la batterie ne faisant que nous rendre fou.
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De Get With Me à Play With Fire, titre instrumental en passant par I Want It All ou encore Mad For You, PINS nous cri son besoin fulgurant de sexe au fil de cet album. Howlin’ quant à lui propose un rythme lent face à une batterie percutante, les chœurs résonnant tels les hurlements d’un loup. S’en suit Lost Lost Lost qui nous fera penser à Savages, notamment en ayant une batterie dynamique. Velvet Morning, nous ramènera une fois encore à Savages et son Shut Up qui s’était vu affublé d’un long discours. Cependant on pourrait également le rapprocher de This Picture puisque Brian Molko employait lui aussi le parler au début de ce titre. Mais PINS fait clairement la différence car tout le titre se voit parler, une guitare venant doucement appuyer les mots comme savent si bien le faire les Cure. La batterie se fait plus discrète. Le morceau transcende. Pour clore le tout, The Darkest Day nous montre que les filles sont capables de composer des choses plus calmes mais en leur donnant un certain entrain, une envolée ayant lieu en milieu de piste. Le pari est réussi. On apprécie.
PINS a su nous proposer un album globalement bon et dont on est déjà convaincu qu'il saura se faire entendre dans les mois à venir. Nous vous le recommandons donc vivement, et ce, surtout si vous êtes adepte de bons titres post-rock.