La déclaration de rêves
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Elégant, toujours aussi acerbe envers le monde (et lui-même), Lloyd Cole livre un album inspiré et inspirant, sans doute l'une de ses plus belles réussites, pour ne pas dire petite merveille d'audace et de classe britanniques. En silence depuis Standards (2013), longtemps hanté par l'album parfait que fut Rattlesnakes, un pied parfois sur le podium avec d'excellents albums en solo (Dont' Get Weird on Me ou Love Story), l'Ecossais pince-sans-rire a pris le temps pour ouvrir les veines de ses synthés et ciseler des mélodies qui rejoindront les mythes que sont "Forest Fire", "No Blue Skies" ou "Man Enough" – on pourrait facilement allonger la liste à une bonne trentaine de titres. A cinquante-huit ans (dont trente-cinq de carrière), la voix est non seulement intacte mais atteint les tonalités de ses débuts, le maniérisme en moins. Guesswork est un album qui s'étire comme un long cirrus dans le ciel d'été, et c'est à son écoute que l'on se rend compte, si jamais on en doutait encore, que Lloyd Cole est un talent pur dont bon nombre de jeunes gommeux de la synth-pop devraient penser à s'offrir les talents de producteur. Pas certain qu'il accepte.
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Créée
le 30 juil. 2019
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