Heat Treatment par Alligator
Un peu décevant, cet album manque de peps. Beaucoup moins jazzy, moins rock, plus variétoche américaine, plus mainstream en quelque sorte. On quitte le style roots et embrumé par les vapeurs d'alcool et les fumées de cigarettes pour quelque chose de plus feutré, plus familial. Une musique à écouter avec les enfants dans le monospace au retour des vacances avec le soleil couchant.
Certaines chansons promettent et déçoivent ne décollant pas vraiment, d'autres paraissent fades.
Heat treatment manque de cachet par exemple, ça me saute à l'oreille. Black honey débute pas mal. J'aime bien par contre Help me shake it qui retourne aux sources du bon Graham Parker, comme il me faut.
Quoiqu'il en soit, la filiation avec les premiers Springsteen tourne court, on s'approche plus parfois de Dire Straits sans parvenir à les rejoindre véritablement.
Je suppose qu'après de plus nombreuses écoutes j'aurais eu plus d'indulgence, Parker ne se laissant pas apprivoiser d'un coup de baguette magique...
Je m'interroge également sur l'utilisation d'un instrument qui revient régulièrement dans cet album et que je n'arrive pas à identifier tout à fait : orgue ou harmonium? En tout cas, ses sonorités me déplaisent assez. Et je me demandais donc si Parker en usait dans ses autres albums : je n'en ai pas le moindre souvenir.