La théorie de l'insecte...

Graviter autour de quelqu'un comme la mouche le fait, c'est précisément ce que propose cet album... La première piste fait effectivement mouche dans l'oreille de l'auditeur assoiffé de nouveauté comme le foutu moustique veut votre sang. Hellyeah ( la piste) est juste assez répétitive pour qu'on se souvienne du nom du groupe. Juste assez métal pour qu'on se retrouve en terrain connu. Bref, le single éponyme annonce une attaque assez agressive et joue de lourdeur. On prend son pied en l'écoutant. Et il y a la suite...

La !"/$%? de mouche se promène allègrement dans les alentours mais on n'arrive pas , même en le souhaitant très fort, à mettre la main dessus. Pour ainsi dire, l'analogie prend tout son sens si l'on se fie à la biologie de celle-ci. Hellyeah, le single, est davantage le moustique qui vient vous sucer le sang et laisse son dard accroché. Toutefois, le reste de l'album offre de bon riffs, une bonne voix mais titille l’intérêt sans toutefois réussir à se positionner. Comme cette $%?&* de mouche qui, de nature, ne pique pas. Elle n'a été conçu que pour faire chier comme la plupart des insectes d'ailleurs. Waging war arrive à révéler une belle rébellion, Goddamn peut aussi être plaisante mais si l'on se concentre sur la totalité de l'album, une autre analogie me vient à l'esprit...

Celle de la guêpe et du bourdon. La guêpe plante son dard des la première piste. Toutefois, le reste de l'album fait penser plutôt à un gros bourdon qui n'a pas cette capacité. Il butine dans les mêmes alentours que sa cousine mais on retiendra de lui, non pas son dard, mais bien son bourdonnement autour de nous. Et pour toutes ces raisons, je n'arrive pas à me laisser complètement submerger par la proposition qu'Hellyeah nous fait. Car Hellyeah arrive véritablement à nous piquer de son venin quelques années plus tard avec Blood for Blood. Cet album qui arrive inévitablement à faire mouche...du premier coup !

L'album éponyme, lui, est un drole d'insecte qui tente par tous les moyens de viser dans le mille mais qui, à la place, laisse l'auditeur dans le doute. On écrase le bourdon ou on le laisse vivre ??? Pour ma part, je laisserai vivre le bourdon. Mais, malheureusement, j'ai déjà changé d'endroit pour me faire un pic-nic...