Il est évident que les Australiens de DMA’s sont fortement influencés par la scène indépendante, d’ailleurs ils ne s’en cachent pas.
Noel Gallagher peut transpirer à grosses gouttes car DMA’s a repris son œuvre et l’a modernisée, le rendant immédiatement un peu « vieux jeu ». Ajoutons à cela une attitude et une voix proches de l’autre Gallagher, comparaison évidente dès le premier titre Timeless, ainsi qu’une guitare cliquetante qui rappelle les premiers REM et vous obtenez Tommy O'Dell, Matt Mason et Johnny Took.
Présentés comme ça, on croirait que DMA’s est déjà installé sur un chemin tout tracé. Pourtant, dès les premiers morceaux on perçoit une identité et une richesse musicale insoupçonnées. Les références sont nombreuses et on peut à peine commencer à en faire la liste : Bob Dylan, Primal Scream, Stone Roses, Oasis, REM… Le trio n’en prend que le meilleur et mélange le tout à sa sauce entre rock trainant et ballade envoûtante.
Delete et Step Up The Morphine forment de beaux titres acoustiques, avec une préférence pour le deuxième qui me semble plus travaillé dans son écriture. Aux côtés de So We Know, ces titres ajoutent une touche de sensibilité et de pop rêveuse à l’album tout en permettant au groupe de se montrer plus ambitieux musicalement parlant en ne se cantonnant pas au rock parfois cru.
Enregistré dans la chambre du guitariste Johnny Took, l’album aura fait connaitre DMA’s partout en Australie à travers les festivals locaux pour finalement atteindre et séduire le Royaume-Uni via les platines du Dingwalls de Londres. Avec une audience plus grande à chacune de leur apparition et un 3e album en 2020 dont les premiers retours sont excellents, il y a fort à parier que le groupe de Sydney ne quittera pas les clubs indies d’ici peu, et c’est une excellente nouvelle.