Maintenant on sait où était passé Johnny Depp, visiblement absent de ses films depuis une bonne paire d'années : il faisait la teuf avec ses copains rock stars en Californie. Alcool, drogue (et petites pépètes ?), a priori jusqu'à vomir, jusqu'à mourir, si on en croit la (seule) remarquable chanson (la dernière) de "Hollywood Vampires", "My Dead Drunk Friends", hommage à la fois hilarant et pathétique aux amis disparus. Il faut aussi reconnaître qu'il fréquente du beau linge, l'ami Johnny, de Vincent Furnier à Sir Paul McCartney, en passant par Joe Perry et Dave Grohl. Pas des brelles donc, même si l'alcool coulait à flot : une très bonne manière pour qu'une ambiance de franche camaraderie règne dans le studio, perceptible sur l'enregistrement ; une limite néanmoins à la créativité et à la rigueur qui auraient pu transformer "Hollywood Vampires" en vrai disque évènement. Au final, on a ici beaucoup de reprises très convenues, ultra prévisibles, de standards du Rock auxquels elles n'apportent pas grand chose (faire jouer Manzarek sur une reprise des Doors, franchement, quel intérêt ?), et pas assez de moments surprenants, originaux, stimulants comme on aurait pu espérer (... comme le medley "School's Out" / "Another Brick in the Wall", belle idée...). De plus, et c'est une vraie déception, on a une production ratée du pourtant ex-génie Bob Ezrin, qui loupe complétement son habituel mille-feuilles emphatique, et nous livre des embrouillaminis de guitares déjantées, et des rythmiques manquant de puissance. Bref, un disque des plus agréables (quels morceaux, quand même !) mais une occasion manquée.