Milk & Honey
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Paul de Jong était resté étrangement calme depuis le sabordage en fanfare de son groupe, The Books, cinq ans auparavant. Son compère d'alors, Nick Zammuto, ne s'est quant à lui pas gêné pour entamer une carrière solo discrète, avec à ce jour deux albums et un EP. On retrouvait d'ailleurs chez ce derniers quelques éléments familiers, trahissant son passé. Mais à présent qu'on tient entre nos mains le disque de l'autre moitié des Books, il paraît évident que c'est bien ce bonhomme qui était à l'origine d'une bonne partie de cette "patte Books" si particulière.
De fait, IF semble reprendre l'histoire là où The Lemon of Pink l'avait laissé. On y retrouve tout ce qui faisait le charme de son ancienne incarnation : des samples vocaux sortis de nulle part menant la danse, une minutie impressionnante dans le montage, l'utilisation de textures électroniques toutes plus douces les unes que les autres, et bien sûr son inénarrable violoncelle. De Jong ne fait pas mentir sa réputation sur ce disque, en nous délivrant probablement ce qu'on pourra trouver de plus subtil sur le "marché" de cette étrange entité musicale qu'est la folktronica. En cinq ans l'homme semble s'être assagi, ou bien est-ce l'absence du jeune Zammuto qui autorise Paul à se poser un peu pour prendre son temps ? Toujours est-il que les instrumentaux présents ici sont marqués par le calme, un zen tranquille, même sur ses pistes les plus délirantes. D'ailleurs, plus on progresse au sein du disque, plus celui-ci se fait apaisant. De "Auction Block" à "Baxter @73", le ton est au collage, à la gaieté, parfois au montage frénétique – mais une frénésie hypnotique, plutôt du genre relaxante. À partir du magnifique "Age of the Sea" et son instrumentation classieuse sur fond de vagues et mouettes samplées en chœur, on entre dans une phase plus détendue, plus posée de l'album. Plus classique aussi, apaisée, où le ton est plutôt aux longues plages éthérées et aux drones légers.
Bien qu'il nous rappelle constamment aux travaux antérieur du génial bonhomme, cet IF n'est pas à voir comme une stagnation confortable pour Paul de Jong, mais plutôt comme l'occasion pour lui de s'exprimer seul, de nous offrir un aperçu plus personnel de la folie douce qui habite son esprit excentrique. Une parenthèse en forme de petit monde intérieur autonome.
Chronique provenant de XSilence
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 2015 en musique depuis ma boîte bleu et Je t'ai donné la vie... mais on ne m'a pas donné le droit de te la reprendre
Créée
le 19 mai 2015
Critique lue 156 fois
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