Concept de génie pour un résultat qui peut sembler monotone puis insoutenable passé un certain stade (ça devient presque inintelligible passé la moitié du morceau, quel intérêt pourrait-il donc y avoir à continuer ?) mais qui s'avère tout à fait supportable et surtout fascinant voire hypnotique.
Incroyable de sentir le morceau évoluer progressivement, changer d'ambiance, de ton et de « couleur », jusqu'à sembler n'avoir absolument plus rien en commun avec la première minute alors que le texte, la prosodie, les temps de pause, les hésitations, etc. ne changent pourtant absolument jamais.
Je dirais juste que les 5 dernières minutes sont les moins supportables, mais Lucier a heureusement eu l'intelligence de ne pas forcer et de s'arrêter avant qu'on passe au stade noise voire harsh noise (ce qui me semble possible).