American Beauty
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Alors qu'il connaît des années fastes et créatives, et qu'il vient d'enregistrer le génial 5, J.J. Cale s'arrête, le temps d'un jam, au Paradise Studio à Los Angeles, y retrouvant Leon Russell pour y jouer et enregistrer une session remarquable et mémorable.
Ils vont vite être rejoint par la femme de J.J. Cale, Christine Lakeland qui avait l'habitude de jouer de l'orgue avec son mari, ainsi que certains de ses musiciens habituels comme Nick Rather, Jimmy Karstein ou Bill Boatman. C'est la première impression que dégage cette session, une ambiance chaleureuse et amicale, d'amis qui jouent ensemble sans se soucier du reste, pensant juste à partager leur passion pour la musique. Enfin, on a à faire à de sacrés musiciens, qui savent jouer ensemble, en osmose, pour former un ensemble fonctionnant à merveille, avec des instruments qui se répondent, sans pour autant brider le talent et la créativité.
Le son est plus lourd que d'habitude pour J.J. Cale mais incroyablement fluide. Ils ne s'attardent pas non plus dans de long solos, les morceaux ne sont pas spécialement longs, pourtant, beaucoup sont joués sous un nouveau angle par rapport aux versions studios. Ils nous les font redécouvrir, et ce dès l'ouverture Nowhere to Run. Une fois lancée, on ne s'arrête plus, on n'écoute plus cette session mais on l'a vit et ressens. En un peu plus de 90 minutes, ils revisitent, à travers les créations de J.J. Cale, la musique populaire américaine, du blues au rock en passant par le folk, avec des petites touches plus jazzy parfois ou groovy à d'autres, à l'image de la géniale Crazy Mama.
La rythmique est parfaite et imprègne une atmosphère détendue, durant laquelle les guitares n'hésiteront pas se montrer virtuoses. Les mélodies sont superbes, comme sur Fate of a Fool, c'est parfois phénoménale (Same old Blues où les deux chanteurs se répondent, Don't Cry Sister ou Sensitive Kind), d'autres fois déchirants (Going Down ou la fameuse Cocaine), on passe par de nombreux sentiments. Tout le monde s'éclate, les deux amis comme le saxo ou les chœurs, chacun peut poser son emprunte à cet enregistrement. Le piano de Corina, Corina, l'introduction d'After Midnight ou l'inoubliable rythmique de Call me the Breeze sont d'autres moments mémorables, mais il y en a bien plus tant l'album est complet et regorge d'immenses titres.
Alors dans son apogée, J.J. Cale se pose aux Paradises Studios à Los Angeles pour une session inoubliable avec Leon Russell et plusieurs de ses musiciens habituels. Ils jouent avec une forte alchimie et brassent à la fois le génial répertoire de J.J. Cale, ainsi que la musique populaire américaine, nous entraînant pendant un peu plus de 90 minutes dans un univers fascinant, mélodique et virtuose.
Tracklist :
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le 28 déc. 2020
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