Avec cet International Blackjazz Society, les norvégiens de Shining continuent de nous faire découvrir leur style si unique et novateur : le Blackjazz.
Saxophone Coltranien, batterie épileptique, nappes d'indus rappelant grandement le Nine Inch Nails de Reznor, riffs lourds, et pour finir la voix hallucinée de Munkeby forment ce grand "Tout" novateur, libre et puissant.
En effet, nos tarés norvégiens ont encore une fois peaufinés leur Art en continuant sur la lancée de l'album précédent, One One One. Il est donc toujours question de format court et de hits percutants (Last Day, hit de l'album), mais abordé de façon plus libre et avec plus de facilité (Burn it All).
Mais il est aussi question d'innovation : pour la première fois, Shining vient à nous livrer une ballade (attention, ce n'est pas nothing else matters non plus, hein) avec la non moins excellente House Of Control, dans laquelle Munkeby prouve qu'il est réellement un chanteur de talent. Frissons garantis lors du refrain final, avec nappes de violons au rendez-vous. Oui oui, parfaitement. Et c'est beau.
Mais les délires Free-Jazz ne sont pas délaissés, oh non. Ne serait-ce que dans la plupart des titres, ou la folie qui caractérise Shining est belle est bien présente, syncopes et saxo-fou. (The Last Stand) Pour finir, la pépite House of Warships, faisant la paire avec la ballade de l'album, est un condensé de liberté musicale, dans laquelle Munkeby nous gratifie d'un solo de saxophone tout bonnement jouissif.
Les fous norvégiens avancent, donc, toujours dans une recherche de nouveauté musicale, tout en magnifiant leur style si unique. Un grand album, synthèse parfaite de leur carrière jusqu'à maintenant. Vivement la suite !