Perdu dans l'obscurité d'une nuit sans fin, âme assiégée par les hordes agressives de la connerie humaine, par sa violence infinie, continue, Bardamu se trouve être la parfaite incarnation de l'âme humaine à une époque dans laquelle rien ne va concrètement.
En apparence, ça va, oui, puisqu'on ne voit rien de ces petites gens, il fait noir, sombre. Mais une fois la lumière allumée, on peut se rendre compte du visage infernal et lépreux qui se trouve face à nous chaque jour de nos vies simples et interchangeables, et prendre peur. Sommes-nous tentés de fuir ? Certainement. Le choix nous appartient.
Céline, avec ce premier livre sonde l'âme humaine et ses méandres, nous emporte avec lui dans sa nuit, jusqu'à un éventuel levé de soleil. Enfin on espère. Ou pas.