It's Understood par stupidocratie
Estradasphere est un groupe qui me tient particulièrement à cœur. Non pas parce qu'il fut considéré (à mon avis à tort) comme un digne fils de Mr Bungle, mais tout simplement parce que ce collectif recèle d'incroyables talents musicaux.
Pas de chanteur aussi emblématique que talentueux (suivez mon regard) pour enjoliver le tout, il ne s'agit que de musiciens aimant ce qu'ils font et couvrant un panel musical qui corrèle exactement avec ce que j'apprécie
Estradasphere est un groupe indépendant de musique multi-genre de Santa Cruz en Californie. Le collectif balaie une multitude de genres musicaux, principalement la musique tzigane, le jazz, le metal, le rock progressif et la musique de jeux vidéo. Le nom du groupe est un hommage à Erik Estrada, un acteur américain, principalement connu pour avoir joué dans la série CHiPs.
« It's Understood » n'est pas facile d'écoute, j'avoue. Et c'est loin d'être mon album préféré. Mais il a le mérite de mettre les points sur les « i » : Estradasphere est un groupe polyvalent.
Jazz, musique Tzigane, Kletzmer, telles sont les influences principales de cet album. Il suffit d'écouter Hunger Strike, pièce principale de près de 20 minutes (!!!) qui ouvre l'album.
Une très bonne chanson qui aurait pu être plus courte (d'au moins 5-6 minutes) afin d'éviter l'écœurement
Après avoir digéré un plat aussi copieux, rien de mieux que Cloud Land, une musique de jeux-vidéo limite ringarde (Remember la NES ?) qui sert d'introduction à la chanson The Transformation. Cette dernière met en valeur le côté progressif d'Estradasphere et permet aux musiciens de prouver leurs qualités d'instrumentistes ...
Danse of Tosho and Slavi/Randy's Desert Adventure et The Trials and Tribulations of Parking on Your Front Lawn rappellent fortement Mr Bungle dans leur structure : un début de chanson « classique » pour finir dans un barrage en couille en bonne et due forme
The Princess of 'Xibalba' (tracks 6-7-8-9) est très jazz et multiplie les ambiances. Le trio violon / banjo / saxophone fait vraiment de cette chanson une pièce à part.
Les gars d'Estradasphere ne savent pas s'arrêter et nous sortent deux dernières chansons très dispensables (Spreading The Disease,très New-age et Db Hell interminable) coupées -heureusement- par un intermède fort agréable ( Planet Sparkle/Court Yard Battle 1)
Conclusion :
C'est un très bon premier album dans lequel on peut trouver de quoi contenter les fans de jazz comme ceux qui ont pu se sentir abandonnés lors de la « mort » de Mr Bungle. Une longueur excessive (74 minutes) en découragera cependant beaucoup.