Je n'avais déjà pas apprécié l'univers proposé par Katie Cruchfield, ex P.S Elliot, sur son album précédent "Cerulean Salt", et c'est malheureusement toujours le cas avec ce nouveau "Ivy Tripp". Sûrement auto-produit, l'aspect démo des titres qui en résulte me fait dire que finalement, c'est plutôt nécessaire de s'entourer d'un producteur, qui touche un peu historie de faire ressortir le meilleur des compositions. Mais bon, c'est "indie" donc il y a forcément des gens qui apprécient cette façon "maison" de faire.
Je ne dis pas, ça passe plutôt bien lorsqu'ils s'agit de morceaux à l'accent électronique, le minimalisme d'une boite à rythme s'en tirera toujours mieux lorsqu'on parlera de petites pièces faites dans son coin. Mais pour ce qui est de l'autre moitié, plus rock, on a l'impression d'une non-finition, de compos inachevés qui dans d'autres décennies, sous la main d'autres artistes, auraient sans doute été plus loin, par un solo ou au moins, le développement des capacités mélodiques des simples ébauches que propose Waxahatchee.
Nouvel album statique où finalement, Katie peine à faire ressurgir la moindre émotion, perdue dans ses errances matinales. Le minimalisme acoustique ne me gène pas lorsque c'est accompagné de flagrances, type Joan Bett, mais sur "Stale by Noon", "Blue" ou "Half Moon", on reste pantois. Au cas où l'ennui de ce Bad "Ivy" Trip vous attire, il restera toujours quelques airs plus efficaces pour vous en délivrer, "La Loose" ou "Air" par exemple... Je vous laisse apprécier ça à ma place.
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