Kingwood par Marc Poteaux
Après un « Home From Home » considéré par beaucoup comme une entorse au règlement intérieur, les californiens de Millencolin nous reviennent avec un sixième album qui utilise pourtant à peu près les mêmes recettes. L’époque des « Mr Clean » est bel et bien terminée, et les brûlots typiquement punk ont laissé peu à peu place (notamment depuis l’album « Pennybridge Pioneers ») à un punk laissant plus de place au côté rock. Certes, le riffing est encore reconnaissable, et le chant également, mais le groupe se laisse plus de liberté quand à l’écriture, et il en ressort de véritables chansons, non plus des instantanés bruts. Ne vous y trompez pas, cela ne constitue en rien un grief contre la formation, ce « Kingwood » est encore une usine à tubes aux mélodies ultra-accrocheuses qui coulent dans l’oreille sans le moindre mal. Alors dans ces conditions que regretter ? Rien justement, on ne peut que constater qu’à travers le temps, Millencolin, bien qu’évoluant, reste toujours aussi bon.