Lâcheté et mensonges
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Après l'explosion exhubérante et juvénile de "High Land Hard Rain", on avait tous plus ou moins boudé le recentrage "lisse" et très professionnel de la musique d'Aztec Camera auquel se livrait Roddy Frame sur ce "Knife", jugé trop joli et trop propre. On avait blamé Mark Knopfler à la production (à l'époque, Knopfler était plus ou moins l'antéchrist pour nous, punks de la première génération), avant de comprendre au fil de la discographie erratique de Roddy Frame que c'était bien lui le seul coupable de ce perfectionnisme sonore qui nous semblait affadir les chansons parfaites d'Aztec Camera. Aujourd'hui, tout cela semble bien futile : "Knife" est un disque formidable, composé de huit chansons parfaites, tant mélodiquement qu'émotionnellement, où la voix et la guitare de Frame font merveille, et mouche à tous les coups. On est bien en peine de lui trouver le moindre défaut, tant il réussit le pari de changer de registre à chaque chanson tout en gardant une unité de ton qui est la marque des vrais grands albums. Certains pourront bien entendu critiquer le registre "poésie obscure" des textes de Frame, mais un peu d'ambition "littéraire" ne fait de mal à personne, non ? En plus, cette édition augmentée parue en 2012 nous offre les deux versions de la magnifique réinterprétation du "Jump" de Van Halen, louchant vers le Velvet acoustique de "Sweet Jane", indiscutablement l'un des sommets artistiques de Frame. Indispensable, donc.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Mes 10 albums préférés de 1984 et Ceux qui ont triomphé de la malédiction du second album
Créée
le 23 mai 2014
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