Moins de deux années après la sortie de La Bancale qui a rencontré une bonne estime de la critique, Tue-Loup est revenu avec La Belle Inutile qui sonne telle une suite directe, une suite à l'humeur plus ombrageuse à l'écoute des textes, une humeur qui marine dans la fange sentimentale, les flaques de rancoeur et les étangs d'amertume.
Les paroles semble se chanter souvent en serrant les dents comme à l'écoute de "Merlin" et "Calepin". Les moments douloureux de la vie comme la séparation et le divorce sont souvent évoqués. Ça rumine une colère qui oxyde un homme de l'intérieur. Ça crève des abscès dans un douloureux exutoire sur des lents et lancinants rythmes, entre du folk et du blues
Enregistré en condition du live durant un séjour d'un mois à Marrakech au Maroc, La Belle Inutile se voit accompagner par des sons d'oiseaux, hirondelles et moineaux en fond captés par les micros, comme un ciel ouvert au-dessus de la noirceur qui habite l'album. C'est un détail amenant un contraste bienvenu à la noire humeur afin d'éviter la tumeur.