Critique album Laisse nous faire de D.Abuz System

Points forts

• Engagement lyrique et social : Les textes de Laisse nous faire sont fortement ancrés dans une critique sociale, avec un discours conscient et engagé. Les chansons abordent des thématiques telles que les inégalités, le racisme, les violences policières, et la marginalisation des banlieues. Ce type de discours était essentiel à une époque où le rap français cherchait à affirmer son identité face aux institutions et aux médias.
• Production musicale authentique : Les productions de l’album sont fidèles à l’esthétique du rap de l’époque, avec des beats boom bap, des boucles de samples, et des basses percutantes. L’ambiance est sombre, reflétant l’atmosphère urbaine et les luttes quotidiennes évoquées dans les textes. L’authenticité des sonorités rappelle les racines du rap underground.
• Identité de groupe forte : D’Abuz System a su développer une identité qui le distingue. L’énergie collective se ressent dans les morceaux, où l’on perçoit la synergie entre les membres du groupe. Cette dynamique est renforcée par l’alternance des voix, les variations de flow, et l’urgence qui transpire des performances.

Points faibles

• Manque de variété musicale : Si l’album reste cohérent dans son identité sonore, cela peut aussi être une limite. La répétitivité des beats et l’homogénéité des productions peuvent parfois rendre l’écoute monotone. Les morceaux ont tendance à se ressembler, ce qui peut faire perdre en impact à certains d’entre eux.
• Manque de reconnaissance à l’échelle nationale : Bien que l’album soit apprécié dans le cercle du rap underground, D’Abuz System n’a pas atteint une reconnaissance nationale aussi large que d’autres groupes contemporains comme IAM ou NTM. Cela limite la portée de leur message et leur influence sur la scène rap.
• Évolution musicale limitée : Certains auditeurs pourraient reprocher au groupe de ne pas avoir assez innové sur cet album, restant fidèle à une formule qui, bien qu’efficace, n’apporte pas de réelles nouveautés sur le plan artistique. Le groupe est resté attaché à une esthétique old school qui, au milieu des années 1990, commençait déjà à évoluer.

Source : lerapcetaitmieuxavant.fr