Lâcheté et mensonges
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
205 j'aime
152
Après la terrible déception qu'avait constitué l'écoute de l'ultra plat "The Take of...", peut-on affirmer que Elbow est réellement sorti du marasme créatif dans lequel l'un des groupes les plus singuliers de ce début de siècle semblait enlisé ? "Little Fictions" n'apporte malheureusement pas de réponse claire : si l'album commence joliment avec un "Magnificent (she says)" au fort pouvoir émotionnel, puis avec quelques morceaux conjuguant intelligemment atmosphère flottante et percussions obsédantes, Guy Garvey et sa bande ont à nouveau du mal à maintenir notre attention éveillée jusqu'au bout d'un album soit trop long, soit trop uniforme. L'ambitieux morceau justement intitulé "Little Fictions" propose certes une tentative réussie de faire du prog rock sans sombrer dans la virtuosité, le pompier ou le maniérisme, mais notre sensibilité s'est émoussée au fil d'essais assez répétitifs de déclencher les mêmes réactions en nous. Bref, Elbow reste un groupe "qui cherche", c'est juste qu'il semble "trouver" beaucoup moins qu'à sa grande époque. Il faudrait maintenant aller voir sur scène si l'alchimie miraculeuse réalisée par Guy Garvey fonctionne encore, ou si la panne d'inspiration de Elbow est désormais certifiée. [Critique écrite en 2017]
Créée
le 20 mars 2017
Critique lue 196 fois
4 j'aime
2 commentaires
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
205 j'aime
152
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
191 j'aime
115
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
190 j'aime
25