Si la scène pop française peut paraître de plus en plus uniforme, certains artistes émergent avec des sons résolument décalés et audacieux. Lou Marco a sorti en avril son EP éponyme, 6 pistes en clair obscur, inquiétantes et mélancoliques ou entraînantes.

C’est sa rencontre avec Mirwais, producteur de Madonna qui l’a encouragée à chanter et à composer ses propres titres. Elle a commencé à faire de la musique dans sa chambre il y a 6 ans. Inspirée par Gorillaz, Portishead, Old Dirty Bastard ou encore Aphex Twin, elle aime « les trucs sauvages et primitifs, les chansons sophistiquées et les climats étranges ». Elle aime aussi les machines, synthés, pédales d’effets …



Ce mix d’idées, d’influences et de techniques se retrouve dans les sonorités de “Lou Marco” son premier EP sur lequel elle a travaillé avec Nikola Acin. Tout commence par Cherry Red qui glisse délicatement dans l’oreille. Les instruments rencontrent les machines et la réverbération d’un synthé épouse une batterie joueuse. La voix délicate de Lou se montre enjouée et passionnée.

Brand New Twist brouille les pistes. On est plongé dans une douce folie, on s’accroche à la voix comme à un drap blanc jeté dans un monde gris tacheté de notes multicolores dont l’origine est de plus difficile à cerner. Le morceau dégage une légère gravité, tristement enjouée.

Viens ensuite Don’t Care, assurément la chanson ressortant le plus. La voix trafiquée de l’intro nous le confirme : on écoute bien un projet électro-pop, dont la folie ressort lors du refrain, lente montée en puissance nous faisant monter au soleil, au dessus des nuages menaçants.

Just in Love a une orientation plus pop. Bien qu’il soit structuré du début à la fin par un solide et varié fond instrumental il nous glisse entre les doigts comme une nuée de vapeur grâce à ses chœurs fantômatiques et sa guitare délicieusement saturée .

Angry at the Fridge nous enfonce dans un cauchemar. Des apparitions sonores remplacent les monstres et la voix de Lou réapparaît en permanence derrière notre dos, jouant dans la folie de son élément. Ce morceau s’apparente à un voyage dans une forêt nocturne agitée comme en plein jour.

Cauchemar Bleu le bien nommé nous achève. On est entièrement happé dans un univers angoissant. Lou n’est plus là pour nous rassurer. Elle a elle-même plongé dans la folie et nous emporte avec elle.
Lamast
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le 30 sept. 2013

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