Ah…Samurai. Le tube qui a fait oublier tout le reste. Le tube sur mesure qui a introduit Djavan sur la scène internationale, comme nouvelle star brésilienne des années 80. Il a marché si fort, ce morceau, que beaucoup ont oubliés d’écouter le reste de l’album. Pop, dansant, ouvert sur le monde, un peu soul, international, fait pour ça, avec une guest-star de luxe. Stevie Wonder fait un solo d’harmonica aussi brillant que le morceau est lumineux. Samurai. Puis vient la lumière.
Luz. Ballade pleine de pêche. Technique vocale sans faille. Il me rappelle Al Jarreau, par la subtilité de ses harmonies jazzy. Des arrangements pop, mais on sent que ça vole plus haut. Qui fait que ça vole. Le solo de flûte, un synthé qui ne pouvait être que là, discret, un score d’orchestre, (s’il vous plaît !), et les cuivres, (excusez du peu !). Luz donne son nom à l’album. Brillant, et un peu mélancolique. Une sodade assagie par le binaire. Et ça donne envie de bouger.
Nobreza. Piano-voix. Et cordes. Elles arrivent par petites vagues. Chanson d’amour. Courte et intense. Que dire ? Écoutez ça. C’est beau. Caprim. Bossa ou presque. Rythmée, et arrangée par un voltigeur. Riffs de guitare acoustique, instruments à vent. Á la fois riche et léger. Surprenant. Je ne m’attendais pas aussi lourd, en écoutant l’album, Luz. Je m’étais arrêté à Samurai. Qu’elle erreur ! CBS a mis les grands moyens, et ça se sent.
Sina. Connu. Repris par pas mal de monde. Remixé, ressorti. Tube pensant. Faussement lent. Mélodie lumineuse, encore. J’ai entendu une version remix électro, qui est verticale ! Comme quoi, quand le morceau est bon…les voix, les psalmodies, un must. Très peu d’accords, mais quels accords ! Fédération des voix, et communion des chœurs. Un romantique, ce Djavan. Pétala. Même quand ça se veut simple, les arrangements font des merveilles. Contrechants, orgue pas loin. Djavan qui se casse la voix. L’amour toujours. Quand c’est écrit comme ça, et dit comme ça, je prends. Slow supérieur. Avec la plage instrumentale, pour permettre aux amoureux transis de danser, ivres de bonheur.
Banho De Rio. Audace. Alliance incongrue, entre corde et cordes. Guitare et quatuor à cordes. Et la plainte qui monte, et se transforme en chant. Mal d’amour ? Encore ? Un romantique, ce Dajvan. J’aime comment il parle d’amour. C’est jamais une plainte. La musique gagne toujours, malgré les sentiments, la douleur suggérée uniquement. Et les variations sont un délice. De quoi se décrasser les oreilles, et oublier tout ce qu’on a entendu dans la journée. Beau.
Açai. Chanson pop. Pas besoin de comprendre le portugais, on comprend tout. Ça vient du cœur, et ça me rappelle un peu le Michel Berger de la grande époque. Voix ténue. Mélodie travaillée. Une sensibilité à fleur de peau. Mouvement de basse comme je les aime. Sobre, et mélodique. Voix de tête. Relance. Beau.
Esfinge. Ballade. Soul. Brésil. Californien. Harmonies célestes. La soul c’est beau. Quand les brésiliens s’y mettent, c’est beau. Quand sa voix se déchire, c’est beau. Écoutez ça ! Sans esbroufe, tapage à l’œil, frime…Minha Irma. Samba. Le grand final. Le carnaval.
Tout le monde est invité à la fête. La danse. Aussi original que les autres morceaux. Aucune facilité. Versatilité rythmique. Ça respire. Ça danse. Ça invite à la danse. Ça embrase comme un élan amoureux. Comme si l’album était sorti hier. Pourtant il date de 1982 ( ?)
Á mettre d’urgence dans votre discothèque idéale. Conseil du jour.