10 ans d'attente pour ça.
Un nouvel album de Laurent Voulzy est une chose rare, suffisamment rare pour nous faire saliver d'impatience dès l'annonce de sa sortie, des mois plus tôt. Celui-ci était peut-être plus attendu que les autres, Voulzy n'ayant eu à nous proposer ces dernières années que des albums de recyclage, à savoir La Septième Vague et Recollection. Sans être réellement mauvais, ils donnaient quand même des envies de chansons inédites.
C'est donc chose faite avec Lys & Love, album d'inspiration médiévale, du moins c'est ce qu'on dit. Comme à l'accoutumée, Voulzy nous gratifie d'une petite introduction, ici à la façon de celle de Caché Derrière. S'en suit la chanson phare de l'album, Jeanne, magnifique chanson d'amour comme il en a le secret, sa voix toujours aussi cristalline se posant magnifiquement sur chaque note. Et puis c'est tout.
Le reste de l'album est une incroyable déception, enchaînant les erreurs comme on enfile des perles. Son sens de la mélodie accrocheuse sans être bon marché, s'émousse malheureusement au fil des chansons, nous servant des morceaux qui n'accrochent pas ou plus et qui en deviendraient presque insipides. Les paroles ne rattrapent rien et sont presque inaudibles, noyées qu'elles sont au milieu d'arrangements intégralement synthétiques (quelle horreur !)façon orgue bontempi, brouillons et incompréhensibles, tellement présents que même la voix de Voulzy est trafiquée pour tenter de la faire entendre.
Les chansons en Anglais (et si !) sont impossibles à écouter, taillées à la serpette par un accent Français épouvantable. Là où Avril proposait des morceaux tous plus réussis les uns que les autres, une voix claire et limpide et des arrangements légers, entrainants et au service d'une ambiance antillaise, Lys & Love échoue lamantablement à nous faire remonter le temps et s'égare dans une musique impossible à aimer et à indentifier, On reste perplexe, déçu de ne pas aimer un album de Voulzy, on ne peut s'empêcher de penser que le fait que Souchon a moins participé que d'habitude joue certainement sur la qualité finale de l'oeuvre. Alors on se dit qu'on aimera peut-être le suivant et on se rappelle qu'il faudra probablement attendre une dizaine d'années, et on déprime...
Ceci était ma centième critique.