C'est Botnleðja

Magnyl est le troisième album de ce groupe islandais au nom difficilement prononçable, auquel il n'est pas sans risquer de le postillonner à nouveau aux quatre coins du salon ou devant l'écran du PC par notre langue latine alors maladroite.

Power trio ayant croisé la route des anglais de Blur, ces derniers venus enregistrer leur album éponyme d'après brit pop à Reykjavik, Botnleðja assène de son rock basculant entre grunge, punk, noise, un peu de pop et de post-hardcore, cette dernière particularité allant vers un sillage fugazien à l'écoute de morceaux comme "Ég Drukkna Hér" et "Lofthæna".

On ressent un paquet d'influences au fil des treize titres qui affluent de ce disque, sans pour autant savoir ce que le groupe aimait écouter à l'époque. Mais il semble difficile de définir chaque titre sans qu'aucun ne fasse évoquer Fugazi, Nirvana, Sonic Youth ou bien d'autres groupes émanant des iles britanniques, tel Ride tant on ressent un certain spleen spécifique par moment. De l'écrasant "Rassgata 51" de par le gros son de basse, en passant par l'excellent titre power pop qu'est "Ólyst " ou bien par le refrain à faire exploser un pogo dans "Text Það Lagið", sans oublier le crescendo qui finit aux violons de "Rohypnol", ces garçons islandais avaient de l'énergie à revendre, claquant des lignes d'une guitare entre limpidité et colère, marquant une rythmique à la batterie bien carrée.

Ici, le CD tourne régulièrement.

A découvrir ...