Première partie de l'album : les Kindertotenlieder de Mahler
Les Kindertotenlieder sont un cycle de Lieder composés par Mahler sur des poèmes de Rückert. Rückert les avait écrits suite à la terrible perte de deux de ses enfants morts à quelques jours d'intervalle. La puissance dramatique de ces Lieders s'exprime autour de cinq poèmes ayant chacun un thème :
la douleur, la résignation, le souvenir, le rêve ou l'espoir de retrouver ses enfants après la mort, le désespoir absolu.
La musique de Mahler est assez homogène et apaisée sur les quatre premières parties mais devient violente et tourmentée dans la dernière partie. La voix de Kathleen Ferrier se fait beaucoup plus véhémente dans cette dernière partie.
L'enregistrement est public et date de 1951 et l'orchestration d'Otto Klemperer n'est malheureusement pas de la meilleure qualité mais c'est égal quand on est sous le charme de l'émouvante voix de Kathleen Ferrier en direct.
Deuxième partie : Brahms : Liebeslieder - Walzer
Là, la tonalité est franchement différente car les 18 Lieder sont beaucoup plus joyeux. Accompagnés au piano, quatre chanteurs, une soprano, Kathleen Ferrier, un ténor Julius Patzak et un baryton chantent en cœur.
Julius Patzak est le ténor qui chante avec K. Ferrier dans l'inoubliable "chant de la terre" orchestré par Bruno Walter.
Cette partie est certes intéressante mais la voix de Kathleen Ferrier est quand même un peu "noyée" parmi les autres voix. Ceci diminue fortement l'intérêt de cette deuxième partie de l'album.
C'est aussi un enregistrement public datant de septembre 1952 un an avant la disparition de Kathleen Ferrier.