Manifesto par Elrickh Petersson
La fin de cette année 2008 étant riche en sorties métalliques en tous genres, il est parfois difficile de faire la part des choses pour dénicher les nouveautés vraiment intéressantes. Assurément, Deadlock en fera partie, tout du moins en ce qui me concerne.
Le groupe reprend là ou il nous avait abandonné avec « Wolves », c’est à dire avec un metal core, puissant, racé, mélodique et original, mais en poursuivant encore plus avant ses expérimentations. Désormais, je crois qu’il n’est pas faux de taxer Deadlock de groupe progressif, à la fois pour son niveau technique, mais aussi pour tous les éléments nouveaux que les allemands apportent à un style plutôt sclérosé. Tout d’abord, il y a cette alliance vocale entre Johannes Prem (chant hurlé) et la très belle Sabine Weniger (chant clair). Le chant féminin est prépondérant sur « Manifesto » et donne une dimension mélodique plus qu’efficace. L’autre apport de Sabine se situe au niveau des claviers, omniprésents sur l’ensemble des titres et assurant ainsi des atmosphères travaillées.
Mais les vraies nouveautés sont elles beaucoup plus surprenantes, puisque l’on retrouve sur ce nouvel album des éléments tels qu’un passage hip hop sur « Deathrace », un saxophone sur le titre « Fire at will » ou encore une intro digne de Combichrist avec « The mouribund choir vs. The trumpets of Armageddon ». Bref, c’est original et tout cela pourra sembler à certains, j’en suis sur, ridicule. Personnellement, j’adhère à 100%, d’autant plus que la formation a su conserver toute sa puissance et sa force mélodique. A noter enfin, que l’album se termine sur une jolie balade avec Sabine au chant (« Altruism ») et sur une reprise sympathique, quoi que un peu kitsch, de « Temple of love » des Sisters of Mercy.
« Manifesto » se place allègrement dans mon top 5 de l’année 2008 et je saurais que conseiller à tous de mettre au moins une oreille dessus. Reste enfin, à passer l’épreuve du live.