Matt and Kim, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre entre deux personnes.
De cette rencontre est née une relation amoureuse, mais également une envie: celle de créer de la musique.
Comment faire quand on pas de moyens et qu'on a jamais appris la musique ?
Eh bien, on récupère un bol métalique, il servira de cymbale, une boite en carton pour la percussion, et un synthé en plastique, pour pianoter quelques notes en guise d'accompagnement, pour souligner le chant au timbre frivole inexpérimenté du jeune Matt. Kim est installée à ses côtés et bat le rythme avec un entrain contagieux.
On sait pas trop s'ils jouent juste dans leurs lives, mais ils ont une telle fougue qu'en dépit de quelques bémols et autres notes hasardeuses ils n'ont aucun mal à nous communiquer leur joie de vivre.
A leurs débuts Matt and Kim avaient vraiment tout du groupe indépendant un peu hipster, n'hésitant pas à aller dans les parcs avec un clavier à piles et des boites en carton pour faire de la musique et se faire connaitre.
Et ça se ressent pas mal dans leur album, enregistré avec cette fois un vrai synthé et une vraie batterie, mais produit maison.
Il en résulte un charme fou, celui produit par des mélodies simples dénuées d'harmonie mais pas de caractère.
En effet, cette instrumentation si légère vient mettre l'accent sur la voix de Matt, qui est un chanteur un peu maladroit à ses débuts, mais criant sa joie de vivre sur le rythme de sa petite amie Kim.
Parfois c'est plutôt déconcertant (Verbs before nouns par exemple), d'autres fois c'est très pop-kitsch mais on ne peut que sourire devant une telle bonne humeur (Yeah-Yeah, Someday).
Le groupe revendique ses influences-hip-hop (No More Long Years par exemple) mais on retient davantage le côté synth et pop de la chose ( et ce n'est pas un mal). Une bonne petite découverte.