Mortuus Machina par AntoineRA
Une interrogation qui revient souvent, et à raison, concerne l’intérêt de la présence de certains invités sur les albums, question que soulève indéniablement ce Mortuus Machina. Suite au précédent opus, en 2008, UNIVERSUM avaient réussi à convaincre par leur potentiel présenté puisqu’ils ont, alors, eu l’occasion de fréquenter des groupes mondialement reconnus, sur scène, tels que DRAGONFORCE, EDGUY et ENSIFERUM, pour ne citer que ceux-là. Pourtant, cela n’a pas permis d’accroître énormément leur popularité parmi les amateurs du genre qui étaient, pour la plupart, ignorants de l’existence du sextette. Il fallut juste l’annonce d’un frontman de qualité en invité sur la nouvelle galette de cette formation australienne pour rapidement inverser la tendance, et permettre au groupe de faire converger, autour de sa prochaine sortie, un intérêt accru par les révélations ultérieures d’autres participants réputés.
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Cet ensemble littéraire, cumulé aux noms des pistes, n’est pas sans rappeler un groupe du même genre bien connu pour s’étendre sur ces sujets, soit SCAR SYMMETRY. Ce qui est d’autant plus étonnant que l’invité principal de cet album, Christian Älvestam, en est l’ex-frontman. C’est à se demander si les Australiens n’ont pas cherché à concorder davantage à l’univers du Suédois, peut-être pour faciliter la cohésion ?
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Pourtant, les compositions apparaissent plus matures, privilégiant celles réfléchies et évolutives aux pistes directes à courte durée. On note donc de nombreux breaks et ponts, laissant place aux cordes ou claviers, et des titres à l’impact, par conséquent réduit, qui jouent davantage sur la variation de sonorités créées.
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Malgré un fort potentiel et des invités de renom qui auraient pu aboutir en un excellent album aux influences variées, Mortuus Machina est l’exemple même d’un groupe qui a voulu trop en faire. Alors que le précédent opus respirait la spontanéité et l’énergie, ce disque propose des compositions de qualité, mais à la musique trop propre et se voulant intelligente. Malgré leur exécution infaillible, UNIVERSUM a, cette fois, bien du mal à faire passer fougue et émotions, s’écartant de son identité d’accroche sonore, pour un ensemble dénué de réelle personnalité. Par surcroît, l’aménagement des sections des invités est des plus arbitraires, et leur présence se montre alors anecdotique, voire inutile, puisque certains morceaux perdent en intérêt. Les Australiens font donc, ici, un écart de route qui ne leur est pas profitable, même s’il peut leur permettre d’être connus internationalement. Il reste juste à espérer que les membres se rendront compte qu’ils parviennent à de meilleurs résultats, plus convaincants, en restant eux-mêmes.
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