Bad Lieutenant sèche ses larmes, mais pas les nôtres…
Le nouveau groupe de Bernard Sumner, guitariste de Joy Division et leader de New Order, sort son premier album Never Cry Another Tear. Cap sur les guitares pour des mélodies qui, en plus de ne pas être révolutionnaires, font preuve d’une décevante facilité. Get Ready clamait New Order en 2001. On n’était pas préparés à ça…
Faut-il se fier au titre du premier single Sink or Swim ? On se demande un peu ce que pensait faire Bernard Sumner : nager ou couler ? A vrai dire, il semble vouloir faire flotter son Bad Lieutenant, non sans peine. Ce single, à défaut d’être original témoigne cependant d’une volonté pop plutôt plaisante, quoique carrée, qui nous laissait une source d’espoir plutôt positive pour les titres de l’album. Que nenni !
Dès le deuxième titre Twist of Fate, on retrouve un copier/coller plus rapide de Waiting For the Siren’s Call avec en prime un raccord très discutable (si si, écoutez précisément à la 42ème seconde). La chanson trouve ensuite (enfin ?) un second souffle dans une impression inquiétante de déjà entendu. Summer Days s’annonce comme le début accéléré de I Am The Resurrection des Stone Roses pour finalement laisser planer le fantôme de Johnny Marr sur les premiers riffs de guitare. Plutôt de bonnes références me direz-vous, mais voilà, ça ne décolle pas… This Is Home nous ramène à la grande époque de Suede l’espace de l’intro pour enfin nous faire profiter d’un titre abouti où Barney partage le chant avec Jake Evans, guitariste de la formation.
Puis s’enchaînent dans le désordre une kyrielle de titres poussifs dont on éjectera au plus vite Poisonous Intent, les effets de vocoder sur These Changes ou les ballades romantiques (Runaway) que Bernard aurait pu offrir à Robbie Williams !
Rien de très excitant du côté de Bad Lieutenant (qui porte finalement bien son nom !). Nous voilà cependant rassurés, l’hiver arrive, et avec Never Cry Another Tear, on a de la soupe pour l’hiver !