Le groupe psychédélique australien est déjà de retour, à peine deux ans après Innerspeaker, leur excellent premier album qui s’était hissé en tête de notre classement des meilleurs albums 2010. Ce deuxième album de haute volée confirme le talent de ce groupe qu’on ne quitte plus !
Lonerism est sorti le jour de l’anniversaire de John Lennon, et ce détail est loin d’être anecdotique tant le combo australien et leur chanteur Kevin Parker nous tend des perches évidentes sur ses influences lennonesques. Et pourtant, loin de plagier, Tame Impala a su élargir encore ses trouvailles foisonnantes pour nous combler après la parenthèse Pond, le side-project de membres de Tame Impala.
Si Why Won’t They Talk To Me semble accessible d’entrée avec son rythme accrocheur et calibré façon reprise de Sergent Pepper, Feels Like We Only Go Backwards s’inscrit dans la lignée du meilleur de MGMT (logique car le producteur de Lonerism n’est autre que Dave Fridmann, producteur de MGMT justement), Elefant vient lorgner sur les traces des Black Keys, la balade finale Sun’s Coming Up nous donne l’impression d’une rencontre entre John Lennon et Badly Drawn Boy sous LSD.
A l’instar de son prédécesseur, Lonerism est un album complexe qui regorge de subtilités finement arrangées dans un bordel psychédélique pourtant parfaitement maitrisé. Moins accessible que Innerspeaker, Lonerism garde toutefois l’esprit rock des Who couplé aux expérimentations soniques de Pink Floyd. Un très grand album… enregistré en partie à Paris (avec même le jardin du Luxembourg en cover). Cocorico !