Shakin' his big grey trunk for the hell of it...
Ce disque est probablement celui que j'ai le plus écouté en 2012, avec le dernier Gojira et le dernier Alcest.
Je découvrais alors par des amis un son incroyable, chargé des relents du meilleurs des sixties et des seventies pour ce côté pop psychédélique terriblement séduisant, le tout avec les techniques acoustiques d'aujourd'hui et des expérimentations sonores éblouissantes.
Le voyage est immédiat et dépaysant, dès "Be Above It", l'entêtante ouverture. On découvre (ou redécouvre) la voix hallucinante du chanteur, qui évoque avec une facilité troublante feu John Lennon - c'est pas original de dire ça mais c'est tellement frappant qu'il faut vraiment le souligner.
Et puis, une fois qu'on est bien "au dessus de tout ça", les spirales doucement psychédéliques, hypnotiques, du disque s'emparent de nous et de notre esprit.
La voix chaleureuse s'entonne et s'enroule dans nos tympans, les musiciens délivrent leurs mélodies qui s'agrémentent les unes les autres et se recouvrent par couches, la sauce prend. Le cœur de l'album est une succession de titres imparables et stupéfiants : la trilogie "Feels Like We Only Go Backwards" / "Elephant" / "Keep on Lying" semble être le sommet du disque, abordant toutes les textures, toutes les humeurs et tous les registres que le groupe paraît capable de jouer : la première est un morceau d'une grâce solaire, chantante et évidente, qu'on n'oublie pas de sitôt. Puis on atterrit en douce avec le plus contrasté et mélodique "Keep on Lying", morceau dont la construction laisse rêveur. "Elephant", pour moi la pépite absolue de l'album, est un morceau plus rock, au riff absolument imparable, dantesque, qui nous renvoie direct en 1973, fleure bon la LSD et est juste un trip monumental. Après ce sursaut stupéfiant, l'album se termine sur trois titres, dont deux peut-être plus mineurs mais toujours aussi agréables à écouter.
Sinon la pochette est cool et j'ai hâte de les voir en live à Barcelone.
MAJ novembre 2013.
Un peu plus d'un an après, redécouvrir ce disque avec des oreilles déshabituées me fait prendre la pleine dimension de ce chef d'oeuvre. Rien n'est en trop, tout est parfait. C'était vraiment LE disque de 2012. Ilmonte donc d'un cran.