Il y a trois ans, les Italiens de THE FORESHADOWING écrivaient un verset musical de la fin du monde, dans la pure tradition biblique, au travers des compositions immédiates et prenantes du concept album Days Of Nothing. Ils nous reviennent aujourd’hui, avec Oionos, et loin d’avoir épuisé leur inspiration, puisqu’ils présentent, sur ce nouvel opus, une apocalypse bien plus ciblée, mettant clairement en évidence les agissements néfastes et destructeurs de l’homme, en couvrant les séquelles d’une guerre nucléaire, de ses survivants, mais aussi des corps froids et inanimés jalonnant le sol. Ce concept sombre et désolé se pare d’une illustration plutôt austère, et sûrement symbolique, mais à la beauté discutable. Rien d’étonnant sur ce point, puisqu’elle est encore élaborée par le talentueux Seth Siro Anton, connu pour ses traits relativement ésotériques.
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THE FORESHADOWING voyage, finalement, entre deux genres musicaux qui, s’ils peuvent apparaître voisins, peinent à être convenablement marier par la formation italienne. L’ajout de sonorités originales et la présence d’un concept, restant essentiellement littéraire pour le coup, permettent tout de même au groupe de créer quelques compositions prenantes, développant une atmosphère réussie, sombre et mélancolique. Toutefois, d’autres titres manquent d’intérêt, de par une dynamique pas toujours employée à bon escient, et un chant trop monotone. Oionos marque donc une volonté du groupe à vouloir enrichir et développer leur son, mais la direction prise n’est peut-être pas la plus judicieuse et, après trois années de travail, l’ensemble se révèle plutôt pauvre et guère mémorable.
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