Cet album de 2013 n’est franchement pas un des meilleurs de Clapton. Bien sûr, il a un talent qui n’est plus à prouver mais est ici en « service minimum », ronronnant tranquillement sans forcer son talent, un peu à l’image de la pochette prise avec son portable alors qu’il était en vacances dans l’île d’Antigua. Cet album ne comprend que 2 nouvelles chansons (« Gotta Get Over » et « Every Little Thing »), le reste étant constitué de reprises de quelques-unes de ses chansons préférées de sa jeunesse à aujourd’hui. La liste des musiciens invités est impressionnante comme par exemple McCartney et sa contrebasse sur « All of me » (mouais…), Steve Winwood en hommage à Gary Moore dans « Still got the blues » (pourquoi ces cordes même discrètes là où une version acoustique aurait suffi ?), Taj Mahal, Chaka Khan (« Gotta get over ») et même JJ Cale dont c’était la dernière participation majeure, quelques mois avant sa mort. On attend la surprise, la petite flamme qui rendrait tout ça excitant…en vain malheureusement. Attention, rien de désagréable, tout est léché, très pro mais j’aurais vraiment aimé de la surprise. Ça ronronne tellement que l’ennui finit par vous surprendre. C’est quand il revient au blues acoustique avec « Goodnight Irene » qu’il nous séduit encore. C’est vrai que ça fait longtemps que les albums studio de Clapton ne m’enthousiasment plus : je les écoute toujours car c’est un musicien pour lequel j’ai une immense admiration, juste une fois et puis je les range mais je le trouve plus convaincant en concert. Sa tournée 2024, très blues et dans laquelle il interprétait très peu de ses « tubes », était fabuleuse et son jeu de guitare à 79 ans reste magistral.