Origins par LoutrePerfide
God Is An Astronaut nous revient donc pour un 7ème album que l'on espérait plus tôt sans trop y croire. Le groupe avait frappé très fort avec son précédent album, AGE OF THE FIFTH SUN, et c'est avec espoir et joie que j'accueille cet album dans ma playlist. Le groupe n'a rien perdu de son talent mais semble tout de même temporiser un peu ses habituelles ritournelles et autres riffs rageurs avec le premier titre, The Last March. Calistoga s'énerve un peu plus mais on reste dans le post-rock tranquille mais efficace, Reverse World est un autre titre calme à tel point que l'on ne reconnait presque plus le groupe, plus mélancolique du coup.
Le groupe introduit des voix nuancées et presque inaudibles sur certains titres, les plus hermétiques d'entre vous les qualifierons de Vocoderisées mais j'irais pas sur ce terrain. Le savoir faire du groupe reste intact malgré des mélodies moins retors et complexes qu'auparavant. Les titres sont du coup plus courts mais aussi plus intense lorsque la tension monte un peu. Les sonorités ne sont pas du tout les mêmes que pour les albums précédents ce qui est une bonne chose en général mais le groupe oscille tranquillement entre de jolis passages synthétisés et d'autres plus punchy. La batterie fait plus électronique dans son approche sans toutefois ressembler à de la boite à rythme à la Collapse Under The Empire.
God Is An Astronaut fait le grand écart entre le post rock classique et l'électronique presque dansant si on se base sur les rythmes et sur le mix. L'album regorge de beaux titres à forte personnalité et à forte ambiance mais il fait aussi la part belle aux titres plus simples et linéaires comme Exit Dream par exemple. Entre le shoegaze, la Dream pop et le post rock, mon coeur balance mais le groupe parvient à se tirer de ce piège casse gueule avec brio grâce à son talent mélodique. Un peu tiraillé entre 2 eaux, on se demande tout de même ce qui leur a passé dans la tête au niveau de l'ordre des morceaux, la fluidité des précédents albums et mise à mal à ce niveau là mais ce n'est pas non plus très grave.
On notera surtout 2 titres principaux pour cet album, Spiral Code et Red Moon Lagoon, la fin de l'album est également plus intéressante que le début car plus cohérente dans les ambiances et moins écorchée entre le planant et le strident. Cet album ne fera certainement pas l'unanimité mais il a le mérite de repousser un peu le groupe dans quelques retranchements intéressants mais pas toujours réussis. On reste donc sur notre faim pour être honnête et on espère que leur prochain album sera plus alléchant sur le menu et dans l'assiète. Dommage!