Our Darkest Days par Marc Poteaux
Je suis toujours passé à côté d'Ignite. Toute ma vie, jusqu'à ce jour, j'ai snobé ce groupe qui me paraissait « ne pas casser des briquettes ». Il est donc normal que les californiens viennent aujourd'hui me mettre une petite claque derrière la tête. Oh, ce n'est pas une claque monumentale que je prend là, mais je dois reconnaître mon erreur de jugement. De groupe espoir du harcore mélodique, Ignite est pendant quelques années passé à « groupe perdu de vue », et se réveille aujourd'hui, je le reconnais, en grande forme. Toutes guitares dehors, les quatorze titres de ce « Our Darkest Days » visent l'efficacité avant tout. Ignite sait composer des titres accrocheurs, rageurs sans être véritablement agressifs, mais sans non plus qu'on puisse les qualifier de pop-punk. Pourtant, il y a un peu de ça, de rock indé et de neo metal aussi. Par certains côtés, Ignite me fait un peu penser à un Life Of Agony qui aurait continué sa route en épurant des morceaux de bravoure comme « Let's Pretend » sur « Rivers Runs Red » au lieu de se fourvoyer avec un « Ugly » au nom prémonitoire. La voix claire de Zoli Teglas a beau avoir parfois quelques similitudes avec celle de Klaus Meine (Scorpions), elle n'en remplit pas moins son rôle de façon exemplaire. Au final, on trouve ici une galette très agréable, toute en énergie, un album qui fait taper du pied autant qu'il fout la pêche, un vrai album de l'été. Retour gagnant.