A première écoute, ça s'annonce vraimen bien. Plus bourrin et matheux que leur précédent, toujours aéré de passages atmosphériques (chant, lignes mélodiques de la guitare, claviers).
Une première: ils nous font le coup de l'interlude au piano bisounours et ma foi c'est loin d'être mauvais. Un autre interlude plus tribale figure également sur l'album, choix assez curieux venant d'eux je trouve mais bon, on va appeler ça une expérimentation en demi-teinte.
Les morceaux leakés avant la sortie comme "New Horizons" ou "Shaping a Single grain of Sand" et son accélération death-melo blasts-beatée finale tuent toujours. Je n'ai pas souvenir de les avoir entendu aussi brutaux depuis l'ère Drawing Circles !
Je remarque que l'album compte quelques morceaux 'longs', en tout cas long pour du Textures (au dessus des 5-6 minutes), et considérant la relative complexité de leurs chansons, on est d'autant plus surpris que Phenotype s'apprivoise aussi vite.
Plusieurs titres sont remarquablement construits, malgré le niveau de technicité ("The Fourth Prime", "Erosion", "Timeless") au sens où ils impressionnent mais ne se contentent jamais de ça. Ca tue la bite et ça reste très catchy. Et c'est peut-être là justement qu'il se démarque le plus du non moins excellent Dualism (jusque là mon préféré du groupe) qui misait davantage sur l'immédiateté (excepté le titre "Singularity" qui avait de quoi retourner nos oreilles dans tous les sens).
A mon grand plaisir, les solis de guitare sont devenus beaucoup plus présents, et le newbie Joe Tal apporte de jolis coups de boosts aux différents morceaux ("Erosion", "Illuminate the Trail"). Daniel De Jongh est toujours aussi doué (écoutez ses envolées sur "Timeless") et j'ai aussi l'impression que les claviers sont un peu plus mis en avant.
Retour en forme pour Textures, à défaut de créer une grosse surprise (peut-être que ce sera le cas pour Genotype ?)