Ultime tuerie powerviolence / grind / sludge
Pour son premier LP, Water Torture a rallongé ses chansons. Certaines durent plus de 3 minutes, et les plus violentes tournent autour de 45 secondes. Une révolution au regard des pistes de 8 ou 15 secondes qui peuplent les précédents EP et splits du groupe du Buffalo (Etat de New York).
L'habituel côté bruitiste est largement mis en avant sur "Pillbox", avec des apparitions fréquentes. Des respirations pas forcément salutaires car elles brisent la dynamique "in your face" du combo.
Mais il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Les évolutions sont mineures et le groupe n'a rien perdu de sa hargne. Water Torture continue de cracher sa mixture powerviolence / grind / sludge. La basse est toujours sursaturée, les plans plus-FAT-tu-meurs alternent toujours avec des cavalcades éreintantes. La production, elle non plus, n'a pas réellement bougé. Un poil supérieure à d'habitude, elle est à la fois suintante ET lisible. Un équilibre qui sert parfaitement le propos du groupe.
Entre les plages noise et les embardées frénétiques, Water Torture livre un premier album abrasif et sans concession. Chouette, c'est tout ce qu'on demandait.