Lâcheté et mensonges
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On est en 2017, Elliott vient de fêter ses 68 ans, au New Morning, comme tous les ans depuis qu'il est Parisien, donc depuis plus d'une vingtaine d'années. Son inspiration semble bien loin d'être tarie, d'après ce qu'on a entendu sur scène, et ce qui est gravé sur ce nouvel album… étonnant ! Sans doute l'un de ses meilleurs des dernières décennies. Ce qui étonne d'ailleurs un peu, c'est que, malgré sa vie à Paris, sa famille française (Françoise à qui cet album est dédié et pour laquelle a été écrite la très belle "Let Me In", Gaspard qui produit, et une fois de plus, très professionnellement l'album), Murph reste un songwriter 100% américain : en témoignent par exemple la superbe chronique de la vie d'une adolescente de l'intérieur des US ("Hey Little Sister", bénie par l'une des plus belles mélodies qu'Elliott nous ait pondues depuis longtemps), ou encore le roboratif "Absalom, Davy & Jackie O" qui renoue de manière très stimulante avec l'inspiration dylanesque des débuts. Les grincheux regretteront l'absence d'une GRANDE chanson-phare (admettons que la dernière en date fut "And Genera Robert E Lee", qui remonte quand même à une dizaine d'années…), mais "Prodigal Son" est une chose rare de nos jours : un album sans une seule chanson faible, d'une cohérence thématique et sonore impeccable, qui témoigne finalement d'une maturité dans son écriture qui nous permet d'attendre avec confiance de nouvelles merveilles dans le futur. Rendez-vous au New Morning en Mars 2018 : en attendant, nous avons "Prodigal Son" pour nous tenir chaud au cœur. [Critique écrite en 2017]
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Créée
le 25 mars 2017
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