Après Rumble City, Lala Land, nos coccinelles électriques sont passées vers des rives musicales plus électroniques et sophistiquées. Le précédent, Eleven, après quatre années de silence discographique voyant cependant la compilation Zip Code parue en 1996 avec des titres du groupe remixés par d'autres artistes (même concept que le One Trip One Noise avec Noir Désir sorti en 1998), emboîta le pas dans des contrées où la programmation prit les devants avec ses ambiances sombres et neigeuses. Rally Of Love poursuit l'aventure encore un peu plus loin dans une tendance plus synthie-pop.
Produit en partie par Per Sunding qui travaillera avec Avicii des années plus tard, je me rappelle que cet album m'avait déçu aux écoutes des titres comme l'ennuyeux "I'm A Moon Around You", "Mowing A Lawn" et surtout "Waiting For The Train" qui vire carrément vers la dance. L'emballement pour 22-Pistepirkko s'était un peu étiolé passé la moitié de la décennie des années 1990 et passé l'an 2000, on ne peut pas dire que ce Rally Of Love allait relever l'intérêt tant l'impression d'une musique plus mainstream s'ancrait à chaque passage dans le lecteur de la chaîne.
Et puis le temps a fait son œuvre de bonification, parce ce septième disque contient plus de bons moments que de moins bons. "Quicksand" et "D-Day" ont de bonnes atmosphères envoûtantes. "Bloodstopper" offre un bel îlot folk 'neil youngien' où PK Keränen chante seul accompagné d'une guitare. Et "Rally Of Love", toujours bon à jouer en concert aujourd'hui, offre une fin idéalement dansante avec une trace sonore plus rock pour qui ne se remettrait toujours pas de "Waiting For The Train".