Reckoning Day par Cardinal Sin

Avec Reckoning Day, Emerald aborde ses près de 2 décennies d'existence avec un tout nouveau chanteur Mace Mitchell, son prédécesseur s'en étant aller rejoindre les rangs de Gloryhammer avec qui il obtient d'ailleurs un joli succès. Le pari est parfaitement réussi, son timbre et sa voix bien puissante n'ont pas à rougir de la comparaison et il convient parfaitement à la musique heavy et mélodique du groupe. À noter que George Call (Aska, Cloven Hoof, ex-Omen) qui avait été un temps envisagé pour le remplacer et qui avait déjà chanté un titre sur Unleashed (2010) apparaît sur trois morceaux. Musicalement, le groupe assume parfaitement ses influences Maideniennes jusqu'à pasticher Eddie sur sa couverture en y apportant des influences plus Heavy US et Power Metal traditionnel européen. La différence par rapport aux disques précédents est sûrement par la qualité des compositions qui s'avèrent nettement plus accrocheuses et le sens de la mélodie qui faisait merveille sur les premiers albums du groupe est à nouveau au rendez-vous. L'album a peut-être comme seul défaut d'être très long avec ses 15 morceaux. Il aurait gagné à avoir plus d'impact en élaguant quelques morceaux notamment la power ballade, exercice que le groupe a toujours apprécié, mais qui n'est pas très convaincant (n'est pas Skid Row qui veut). Ce sentiment d'inégalité des morceaux est d'ailleurs renforcé par la présence de deux chanteurs différents au micro qui déséquilibre un peu le propos. Malgré ce bémol, la majorité des morceaux sont excellents et Emerald signe avec ce disque un de ses albums les plus inspirés de sa discographie. Plusieurs années après sa sortie, je prends toujours mon pied à l'écouter et je ne peux que le recommander aux amateurs de bon vieux Heavy Metal traditionnel mélodique.

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