Outre un album sorti en 2009, la carrière de F.R David après l'album "Words" se limite à deux albums dans les années 80 puis à des best-ofs et des compils foireux de remixes. Nous allons légèrement nous attarder sur ses deux derniers albums: "Long Distance Flight" sorti en 1984 (qui est souvent vendu ou téléchargeable avec "Words", dans sa continuité en même temps) et ce "Reflections" de 1987
Pour ce qui est de "Long Distance Flight", rien de neuf, dans la logique du précédent, il nous offre la synthpop caractéristique de "Words" composé plus de post-disco romantique que de ballades. Des originalités comme "Liberty" dont le refrain ferait penser à un mauvais générique de dessin animés de l'époque, le titre éponyme qui est un peu le "We are the World" de F.R David ou le clairement Saturday-Night-Feverien; "Is it magic". On trouve aussi sur cet album mon deuxième titre préféré du monsieur, le seul qu'il faudrait garder avec "Words", il s'agit de "Girl", une fois encore, une belle ode à l'amour. Ça tente quelques trucs ici et là mais faut bien différer un minimum du précédent, en tout cas, c'est déjà mélodiquement en-dessous.
Avec "Réflections" le mixage et l'instrumentation s'améliorent, s'intensifient, même si parfois, les rythmiques orientales, les synthés ressemblent assez à des synthés qu'aurait pu utiliser un Franky Vincent (non mais "Sun") et ça a quand même 5 ans de retard sur un groupe comme les Buggles par exemple, dont le style de F.R David continue toujours de se rapprocher par moments ("Shooting Star" qui boucle parfaitement l'album). Ne boudons pas notre plaisir malgré le peu de coup d'éclats sur ce "Reflections". "Don't Go" sera samplé par Uffie, avec toujours ce côté BO de Rocky du pauvre. Encore des ballades ("I Surrender", "I keep waiting"). "For Nothing" sympathique, où l'on sent qu'il est à deux doigts de rechanter l'air de "Words", des airs de déjà-entendu aussi (mais où?) sur "Sahara Night" et encore du typique post-Disco mais en moins bon que d'habitude.
Ainsi se termine la partie de carrière la plus importante du bonhomme, heureusement, avant qu'il tombe dans la médiocrité, comme c'est le cas de ses cousins "lovers" germains, les "Modern Talking" (oui, on peut les rapprocher sur des nombreux points). Des albums kitschs mais assumés et réussis, à déguster comme un bon vin (oui, bon, d'accord, y'a pratiquemment que moi qui le fait pour ce genre de musique). Ce fût donc bien court mais bon, "Songs don't come easy"... (hé mec, t'as vu la pirouette sur laquelle je finis? Hein? Ouais c'est nul, merci, je sais).