Requiem: Mezzo Forte par Elrickh Petersson

On peut être super triste en Australie, voilà trois albums que Virgin Black nous le prouve avec talent. « Requiem – mezzo forte », leur nouvelle livraison et premier opus d’une trilogie qui marquera sans doute son époque, mène le groupe dans une sphère artistique haut de gamme, que peu de groupe du girond metal atteignent un jour.

Virgin Black c’est avant tout deux personnes, deux compositeurs, deux producteurs : Samantha Escarbe à la guitare et Rowan London au chant et au piano. Ces deux là nous avaient déjà fortement impressionné avec les deux premiers albums de Virgin Black et viennent d’enfoncer définitivement le clou avec ce « Requiem – mezzo forte ».
Mais vous parler de cet album n’est pas chose facile. En effet, plus que des mots ce sont des sentiments qui nous viennent à l’esprit à l’écoute de la musique des australiens. Grandiloquent, fantastique, touchant et puissant, voilà comment nous pouvons définir ce « Requiem – mezzo forte ». Cet album tient plus de la musique classique que du metal, même si quelques guitares, batteries et chant death/black se glissent dans les compositions.
Tout d’abord, comme l’indique le terme « Requiem », cet album est avant tout un concentré de tristesse. Tristesse magnifiée par l’Adelaide Symphonic Orchestra, qui nous donne l’impression d’écouter une très bonne bande originale d’un film d’épouvante (On pense à Kilar notamment).
Vocalement, outre une excellente chorale, on peut saluer le travail de la soprano Susan Johnson et surtout le talent vocal de Rowan London qui œuvre ici en tant que ténor et dont la voix et tout simplement troublante de beauté. C’est d’ailleurs lui aussi qui s’occupe des parties vocales extrêmes et ce contraste est impressionnant.
Virgin Black se pose donc comme l’anti Therion, car aucun morceau ne vous fera bouger au chanter. Ici la beauté est lugubre et les australiens servent les sentiments humains les plus sombres et les plus tristes. On se prend à rêver en pensant que si Dead Can Dance était apparu en 2006, ils auraient pu faire de même. Mais après tout le talent de Virgin Black nous suffira.

« Requiem – mezzo forte » est tout simplement un album grandiose, fruit d’un travail que l’on imagine de titans. La suite de cette trilogie s’annonce donc plus qu’alléchante, puisque sont annoncés un album complètement classique et à l’opposé un très heavy. Quel bonheur d’avoir à attendre de tels chefs d’œuvres.