En 2005, Verone était trio, Verone n'avait pas encore choisi son camp, hésitant entre pop-folk et électro, Verone semblait subir l'influence d'un génie et en particulier de l'un de ses albums (1), Delphine se faisait bien plus entendre que par la suite, et pourtant Verone était déjà Verone.
On retrouvait dès à présent leur univers onirique avec le magistral "J'ai vu des chevaux sous la mer" ( http://youtu.be/ZboOSkId6K4 ), et surréaliste avec le poétique "Caméléon", leur goût pour le voyage sous toutes ses formes, qu'il soit géographique ("Alaska") ou spirituel ("Jericho", "Derrière le ciel" ou "Retour au zoo" *), leur volonté de créer un album non pas comme une simple succession de morceaux mais comme une frise quasi-cinématographique ou un drame shakespearien. Et bien entendu cette voix singulière et clivante qui s'imposera au fil du temps comme une réelle marque de fabrique.
"Retour au zoo" est un album qui, tel un enfant faisant ses premiers pas, manque à tout instant de perdre l'équilibre, mais qui va un peu plus loin à chaque nouvelle tentative. Il réclame de la part des parents, en l'occurrence ici des auditeurs, de la patience et du temps. Avec à la clé un mélange de joie et d'émotion.
* http://youtu.be/bpkrllZ-ZeU
http://www.senscritique.com/album/La_Fiancee_du_crocodile/critique/28540950
http://www.senscritique.com/album/La_Percee/critique/28591672
(1) http://www.senscritique.com/album/Comm_si_la_terre_penchait/critique/16935547