Dans la grande clique du mouvement rock alternatif qui amena de l'animation salvatrice dans la culture musicale à la fin des années 80, existait un groupe, Les Satellites. La bande à Polo était à peu près à estime égale à celle portée à la Mano Negra, la bande à Manu Chao qui sortait Puta's Fever.
Deux titres issus de ce deuxième album de ces parisiens restent encore bien en mémoire : "Les Situations Claires" et surtout "Les Américains", chanson caustique et moqueuse envers le peuple de Coca Cola, renforcé par un vidéo clip comique réalisé par Néry Catineau (ancien membre déjanté des VRP et des Nonnes Troppo). Du reste, ça joue du bon rock des familles souvent avec une nuance festive apportée par les cuivres de Jef et Poulpe, et où le chant braillé et hargneux de Polo trouve contraste avec la voix de la seule nana du groupe, Sabina. Il y a des morceaux qui envoient la purée façon vra vra vroom à plus bel exemple pour "Dégage" (chanté par Johnny Hallyday au début des 70's), un autre qui tourne en thème cartoon avec "La Danse De L'Ours", instrumental où gazouille un harmonica et à la rythmique appuyée par un trombone ; on jurerait reconnaître le générique d'un dessin animé de fabrique Hanna Barbera. Les Satellites ne manquent pas même de chambrer leur bassiste, Monsieur Miel - qui officie aujourd'hui chez Les Wampas, la bande à Didier, depuis une vingtaine d'années - sur "La Basse L'a Rendu Fou" et savent se montrer pédagogues amusants pour le funky "Les Elephants D'Inde". Autre animal, mais récurrent dans la discographie du groupe, le Renard à droit à sa troisième version rigolote.
Peut-être l'album le plus connu de ce groupe dissout en 1994.