A défaut d'y trouver des coeurs sacrés on s'ennuie dans ce club...

Critique sous forme de vidéo disponible ici : https://youtu.be/G4aPnUKMZEc


Contexte :


C'est sorti le 21 Juillet 2017 chez Columbia et c'est produit par Mark Foster le chanteur du groupe, qui avait déjà bossé à la production des deux précédents opus mais il me semble que pour celui-ci il était beaucoup plus présent. Il a travaillé entre autres avec Josh Abraham (Shakira, 30 seconds to Mars, très FM) et Lars Stalfors (Electric Guest, Local Natives, Saint Motel).


En soi, Foster The People n'a jamais été un groupe qui décrochait les étoiles dans sa musique. Mais il s'était fait remarqué pour avoir sorti Torches qui avait le mérite de revendiquer un son pop très produit et accessible, suffisamment pour faire le buzz en tout cas ("Pumped Up Kicks"), sans pour autant trop lasser et dans un ensemble assez cohérent. En ce sens, Torches était un bon album.


Ensuite on avait eu droit à Supermodel 3 ans plus tard. Et ça nous laissait un arrière-goût assez fade. Mais malgré une production encore plus intense que l'opus précédent, on retrouvait ce son feel good très agréable sur certains titres. Ne serait-ce qu'avec l'introduction sur "Are You What You Want To Be", sans pour autant jamais tutoyer les pics d'intensité de Torches. Mais bon, ça vaut ce que ça vaut. L'album était décevant mais écoutable et certains titres étaient à sauver.


Critique :


Mais là, avec Sacred Hearts Club... Mais qu'est-ce qu'on s'emmerde ! Et c'est chiant de dire ça parce que j'avais vu le groupe défendre Supermodel en live en 2014 et au niveau scénique y a rien à dire. Tout y est ! Une énergie folle, une vraie communication avec le public. Mais là les mecs... vous avez chié dans la colle. Pardon de le dire.


L'album s'ouvre sur "Pay The Man" et son chant parlé et rythmé pas inintéressant. Le morceau "fort" de l'album entre guillemets parce qu'une fois que vous avez écouté ce morceau, vous avez écouté Sacred Hearts Club. La suite est ultra redondante et il n'y a pas vraiment de morceau qui se démarque. Alors peut-être ressortir un "Sit Next To Me" ou un "Lotus Eater" indépendamment des autres pour l'ambiance mais à écouter de A à Z c'est une tannée... Et le pire c'est qu'on ne peut pas les défendre en disant que ce n'était pas forcément leur intention de faire écouter l'album de A à Z, même si c'est le principe de base d'un album, mais admettons... Et bien si ! Puisque le groupe a même mis des interludes d'une minute pour l'enchaînement entre certains morceaux. Pour vous dire, au bout d'un moment pour écrire ce Verdict j'ai fini par sauter des passages de certains titres parce que je n'en pouvais plus. Le disque a même un titre éponyme, "SHC" pour Sacred - Hearts - Club qui porte très bien son nom puisque le morceau résume vraiment bien l'album. Au premier refrain vous vous dites "Tiens elle est sympa cette petite guitare", au 2ème l'effet commence déjà à s'estomper et dès le 4ème vous n'avez qu'une envie c'est de zapper et de passer à la suite.


Et le groupe ne se rattrape pas vraiment avec le songwriting parce que bon... voilà... on parle de Foster The People. C'est pas vraiment un groupe à texte. Et c'est OK, tous les groupes ne le sont pas, mais bon ça lui fait pas grand chose pour se défendre à ce pauvre Sacred Hearts Club... Ca parle d'amour, d'alcool et de drogue dans les moments durs, de retrouver la lumière... Des thèmes certes redondants mais qui ont déjà offert de belles chansons au 4ème art. Mais bon... pas là.


Mais j'insiste tout de même sur un point, si Foster The People c'est votre truc, allez les voir en live. Mark Foster dégage une énergie folle qui vous fera certainement oublier cette expérience studio.


Publié sur Albumrock.net

Créée

le 24 févr. 2018

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