Première récréation pour un membre de System Of A Down, Serart (pour Serj et Arto, duo à l’œuvre ici) laissera probablement plus d’un fan perplexe, voir carrément sur le carreau. Non que le projet soit d’une qualité artistique médiocre, mais il navigue loin, très loin des horizons habituels des agités et agitateurs américano-arméniens. Posés sur un canevas world music modernisée, la voix et le talent du vocaliste fou explorent des ailleurs possibles et utopistes au travers d’un travers d’un disque qui, il faut bien le reconnaître, part un peu dans tous les sens. Une rencontre ludique donc, dont les jeux créatifs donnent parfois naissance à des moments de beauté pure (« Leave Melody Counting Fear », « Narina ») mais surtout à une musique apatride et voulue comme telle. Un bel album destiné aux curieux de tout poil, qui fait preuve d’un potentiel sans bornes.