Lâcheté et mensonges
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
205 j'aime
152
Qu'est-ce qui pouvait prédisposer un kid banal de Memphis (Tennessee), né 4 ans après l'explosion punk, à dédier sa vie (encore courte) à réinventer encore et encore la gloire de cette musique-là : les mélodies accrocheuses débitées à 150 km/h, les guitares tronçonneuses, les cris de panique, tout y est, et plus encore...? En deux ans, Jay Reatard a eu plus de groupes que la plupart des musiciens en toute une vie, et a aussi essayé plus de formats pour sa musique qu'il ne paraîtrait raisonnable à n'importe qui. Pourtant, cet enchaînement de micro-hits (pour lui, sa famille, son quartier, ses amis) maintient une ligne d'excellence étonnante, malgré les hésitations et les approximations, et surtout - incroyablement - le fait que Jay tient absolument TOUS les instruments sur TOUS les titres : si les premières chansons ont l'urgence pop des débuts de XTC, la rage monte au fil des singles, sans que pour autant les mélodies soient jamais négligées (regardez par exemple l'excellente reprise des Go-Betweens !) . A la fin de cette compilation, on sent que Jay a trouvé sa vraie voie, ayant un peu abandonné le punk poppy à l'anglaise pour le hardcore au chalumeau à l'américaine. En 2009, on était impatient de voir la suite... qui n'arriva malheureusement jamais ! [Critique écrite en 2009, mise à jour en 2017]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 16 janv. 2015
Critique lue 97 fois
1 j'aime
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
205 j'aime
152
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
193 j'aime
118
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
192 j'aime
25