Shredder

J’ai cet album physiquement. Je ne sais pas poirquoi je l’ai, mais il est dans ma collection. De Racer X, je connais que ça. Paul Gilbert, j’aime bien, mais il ne fait pas partie de mes références. Que m’est-il passé par la tête quand j’ai acheté Superheroes ? J’sais plus.

Bon, c’est une galette assez sympathique, qui déborde de fougue et d’énergie. Le talent pur et la maestria de Paul Gilbert à la guitare sont vraiment palpables. À travers ses notes tricotées avec une virtuosité éblouissante, Gilbert nous éclabousse les esgourdes à chaque solo, et comme c’est son groupe, le bougre n’y va pas de main morte, on ressort de l’écoute avec une énorme collection de chandails.

J'ai été particulièrement séduit par les pistes instrumentales Viking Kong et King of the Monsters, qui sont des morceaux agréables par leur créativité et d'expérimentation musicale. Ces morceaux sont le sommet de l’album, ils le portent dans un niveau supérieur, dans ces bœufs où les musiciens jouissent à déployer leur talent et leur créativité.

Pour le titre homonyme, Superheroes, je vius défie de ne pas penser à du Judas Priest période Screaming for Vengeance lors de l’écoute ! Les similitudes avec Rob Halford et sa bande sont frappantes, chaque seconde du morceau offre une réminiscence des Anglais en cuir clouté, avec le génie en moins. M’enfin bon, ça passe.

Evil Joe, je n’ai pas pu supporter. Son rythme rap metal insupportable est à gerber, et même s’il m’arrive d’apprécier les Beastie Boys, dont l’influence ici est énorme, je trouve le morceau incongru, dissonant avec l’identité du groupe.

En somme, l'album Superheroes de Racer X s'inscrit dans cette tradition de guitaristes narcissiques (pléonasme) qui veulent la liberté d’exploiter leur don à la six-cordes à travers un album. Le talent de Paul Gilbert est indéniable, et l’expérience musicale qu'il nous offre à travers cet album est sympatoche. Malgré quelques faiblesses, cet album a son lot de qualité pour être apprécié.